La Solution FTTx / FTTh


FTTh est l’acronyme de Fiber To The Home qui signifie « fibre optique jusqu’à la maison » en anglais. La solution FTTx rassemble toutes les solutions FTTh, FTTo (office), FTTd (desk)…
Jusqu’alors utilisée principalement dans les réseaux de longues distances (transport et collecte) et réservée aux entreprises pour la partie desserte, la fibre optique s’approche désormais progressivement de l’usager final.
Les réseaux de dessertes d’abonnés (ou boucle locale) actuels sont communément constitués de câbles de cuivre ou d’un système WIFI. Ces solutions, moins coûteuses que la fibre sont néanmoins beaucoup plus limitées en termes de performances et de distances couvertes.
Réseaux FTTh : quels avantages pour l’abonné ?
Les abonnés (particuliers, professionnels ou acteurs publics) ont besoin de nos jours de débits de plus en plus élevés afin de pouvoir supporter l’utilisation de la vidéo haute définition, le partage de fichiers volumineux, le cloud computing, les systèmes VOIP et bien plus encore.
Ceci amène les opérateurs à envisager des solutions plus performantes grâce à la fibre optique: elle permet des améliorations considérables de la bande passante sur de plus longues distances.
Pour favoriser les déploiements sur le territoire français, l’État a lancé en 2010 un programme national très haut débit soutenant à la fois les opérateurs privés et les collectivités locales. Son objectif: 70% des foyers raccordés en très haut débit dès 2020 et tous en 2025.
Réseaux FTTh : quels avantages pour les opérateurs ?
Grâce aux réseaux FTTh, les opérateurs sont libérés des contraintes liées à l’utilisation de la boucle locale téléphonique. Un opérateur privé qui construit seul son infrastructure maîtrise son réseau de bout en bout jusqu’à l’abonné.
Les différentes architectures d’un réseau FTTh :
Selon la présence ou non d’équipements actifs entre le site central de l’opérateur et les points de dessertes, les différentes architectures d’un réseau FTTh peuvent être passives ou actives.
le point-à-point passif (P2P) : chaque abonné est relié par une fibre dédiée au central, comme pour la boucle locale téléphonique cuivre. Avantages : le dégroupage est plus facile, et il n’y a aucun partage de débit.
le point-multipoint passif (PON, passive optical network) : une fibre unique part du central et dessert plusieurs abonnés via un coupleur passif (le splitter, sorte de « multiprise ») à proximité de la zone à desservir. Au central, un équipement actif, l’Optical Link Terminal (OLT, équivalent du DSLAM pour l’ADSL) envoie et reçoit les signaux lumineux porteurs des données. Chaque fibre sortant du splitter est reliée à un équipement actif placé chez l’abonné : l’Optical Network Termination. Avantages : des économies sur la quantité de fibres à poser, et donc sur le dimensionnement des infrastructures d’accueil. Les opérateurs peuvent installer deux coupleurs en cascade.
le point-multipoint actif : Un commutateur remplace le coupleur passif. Un commutateur est un équipement électronique actif capable d’aiguiller le signal. Il va traiter les informations envoyées depuis le central pour ensuite les retransmettre sur la fibre de l’abonné destinataire uniquement. La présence d’éléments actifs dans le réseau optique rend cette architecture particulièrement adaptée pour des exploitations complexes à grande échelle.
Les solutions mixtes : Le point de desserte optique peut être plus ou moins proche de l’utilisateur (FTTb, FTTn, FTTc, FTTla…). En ce cas, la desserte des dernières dizaines ou centaines de mètres est réalisée sur le réseau téléphonique cuivre (ou sur le câble TV pour le FttLA). Cette solution intermédiaire rapproche progressivement la fibre de l’usager et lui apporte une amélioration immédiate de débit, d’autant plus élevée que la distance à parcourir sur cuivre sera courte. Destinée à augmenter la performance de l’ADSL, la montée en débit sur cuivre s’appuie sur un raccordement en fibres optiques du sous-répartiteur au répartiteur et sur le réaménagement du sous-répartiteur par l’ajout d’équipements actifs (DSLAM). Cette intervention peut constituer une étape avant le déploiement d’un réseau FTTh et permettre d’échelonner les investissements, à condition que l’architecture détaillée du futur réseau très haut débit ait été préalablement définie pour permettre la réutilisation de la plus grande part des infrastructures (fourreaux, armoires…).

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